Le Cousin
Le Cousin
Salut à toi, Cousin, ami, frère de pas si loin
Avec qui j’ai tant de fois disserté sur demain.
Mais là c’est d’aujourd’hui dont je veux parler,
De ce que l’on rêve, de ce que l’on est.
On a grandi ensemble, on a le même âge,
On a eu notre lot de galères et de naufrages.
On a grandi en parallèle, en divers lieux,
Moi dans mon village, toi dans ta banlieue.
On a toujours eu la même façon de fonctionner
Mais la vie est un laboratoire à personnalités.
Deux personnalités, un même raisonnement,
Inutile de dire qu’il s’exprime différemment.
Mais le fond reste immuable !
On est deux personnes très… capables.
C’est clair, toi et moi on a des facilités.
Encore faut-il ne pas l’oublier…
C’est quelque chose sur lequel on ne peut se reposer.
Alors, faut pas omettre de se bouger !
Toi et moi on a toujours œuvré pour les autres
En oubliant souvent que le premier destin à prendre en main ça doit être le nôtre.
C’est sûr que sur ce point on s’est pas beaucoup dépensés !
Mais bon, il est pas encore trop tard pour se recadrer.
Toi et moi on n’a jamais rêvé de grandeur
Sauf celle d’un stade, d’une arène, celle de leurs projecteurs.
On s’est aguerri avec le sport, on a grandi avec ça,
Toi dans le foot, moi dans le combat.
Tu sais, Cousin, tous ces moments-là
Sont en grande partie ce qui fait qu’on est encore là.
Toute cette éthique, toute ces valeurs
Qui bien souvent ont remis nos pendules à l’heure,
Sont aujourd’hui une force que personne ne nous enlèvera
Et je te le dis, Cousin, beaucoup de monde nous l’envie déjà.
Dans une quête spirituelle éternelle de droiture
Que l’on imagine sans doute avec une certaine démesure,
Nous puisons la force et le courage d’avancer
Sans jamais, ô grand jamais, abdiquer ou capituler.
Avoue que ce serait con de voir tout ce potentiel gâché !
C’est pourquoi c’est maintenant qu’il faut décoller.
Se fixer, se lancer, voler de nos propres ailes.
Pour la société, seule compte ta place sur l’échelle…
Pas facile tout ça, on a toujours besoin d’être épaulé
Même si souvent pour l’admettre on doit se racler !
Dans la vie, il n’y a que trop peu de personnes sur qui s’appuyer.
Toi et moi, Cousin, on est de ceux sur qui on peut compter.
On s’est souvent dit « qu’on passe où qu’on crève, c’est ensemble que ça se fait »
J’veux pas m’arrêter, Cousin, alors faut continuer.
Faut se dire que c’est qu’un moment délicat de plus à passer
Mais je ne doute pas, Cousin, que nous attend un avenir étoilé.
Mirko