Les saisons des humeurs
Les saisons des humeurs
Je vais, je vis, je deviens
Au gré de mes humeurs
J’appréhende le monde de demain
En jugulant au mieux mes peurs.
Mon petit monde, c’est une chambre
Avec une vue panoramique
Pas de murs, que des vitres
Qui donnent sur mes saisons psychiques.
Il fait froid au nord
J’ai le moral en berne
Là-bas c’est l’hiver
Qui me transi, qui me cerne.
C’est la période des remises en questions
Où je reprends les bases
De ce que je suis au plus profond
C’est la première phase.
Il fait froid au nord
Je suis en insécurité
Je me demande sans cesse si j’ai tort
De tout mettre en doute, tout confronter.
Devant mes yeux un mur blanc
Un brouillard épais
Symbole de mon tâtonnement
D’une évolution à appréhender.
A l’est, c’est plus pimpant
J’y vois mon individu se relever
Là-bas c’est le printemps
Qui aiguise ma curiosité.
Plus de place pour le doute
C’est comme un renouveau
Qui s’infiltre goutte à goutte
Et me fait retrouver mes idéaux.
A l’est, c’est plus pimpant
Je retrouve des couleurs
Plus le temps de rester sur mon céans
Je profite de toutes les saveurs
De pensées positives
Peu m’importe d’où elles viennent
Tout prend une tournure sensitive
Et c’est ça que j’aime.
Au sud, c’est calorifugé
Tout me paraît beau
Là-bas c’est l’été
Je surfe sur mon égo
Je baigne dans un océan de confiance
Les choses se font naturellement
On appelle ça « l’état de grâce »
Rien ne peut retenir mon élan.
Au sud c’est calorifugé
Je suis au sommet de mon art
Là-bas c’est l’été
Il n’y a pas de hasard
Sous ce soleil qui luit
Ne raisonne qu’une appréhension
Qui est ma seule ennemie
« Que sera le coup d’arrêt de cette saison ? »
A l’ouest, c’est monotone
Mes pieds retombent sur le sol
Là-bas c’est l’automne
Je suis nostalgique de mon défunt envol
Au fond de mon psyché
Naît une certaine tristesse
Qui vient à se diffuser
A très grande vitesse.
A l’ouest, c’est monotone
Ma vision commence à se voiler
Là-bas c’est l’automne
Je me tourne vers mon passé.
Commence alors à se dessiner l’analyse
Qui viendra immanquablement après
Toujours pour poursuivre l’évolution que je vise
Même si, parfois, je dois ramer.
Mon petit monde, c’est une chambre
Avec une vue panoramique
Pas de murs, que des vitres
Qui donnent sur mes saisons psychiques.
Cette chambre est une vue sur l’avenir
J’ai toujours le même sens de rotation
J’y vois le cycle de mes humeurs
Saison après saison.
Je sais comment j’étais hier
Je sais comment je serai demain
Printemps, été, automne, hiver
Je me connais, je suis serein.
Cette chambre est une vue sur l’avenir
En haut de la Tour de mon Introspection
J’ai l’ordre de passage de mes humeurs
C’est juste le temps qui y est plus ou moins long.
Mirko